Julien Leblay...
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Tour des Balkans et Roumanie à vélo


Serbie - Kosovo - Albanie - Macédoine Bulgarie et Roumanie


Jour 21. Krasnovo - Gabrovo
La traversée des Balkans...

7h00. L'heure où les bergers emmènent leur troupeau paître. Ils peuvent être de 5 à 150 brebis. Ils se gardent avec un berger ou plusieurs. 7h00. L'heure à laquelle les chevaux profitent encore de la fraîcheur des orages de la veille pour brouter l'herbe grillée mais humide. 7h00. Les petits villages traversés ce matin se réveillent en douceur, encore sonnés semble t-il par la pluie qui est tombé la veille.

La plaine que je traverse est assez étrange. Parfaitement cultivables, de nombreuses parcelles sont pourtant laissés en jachère, voire en friche. Au milieu sont parfois découpées de toutes petites parcelles ou ont été plantés des maïs, céréales, tournesols. Les prairies comme les bâtiments sont souvent laissés à l'abandon en Bulgarie. Ruines et friches ne proviennent pas de la guerre comme c'est le cas en Bosnie ou en Croatie, mais de la fin du communisme, qui a laissé de grandes structures (agraires ou bâtiments) sans personne pour s'en occuper. Une Bulgarie qui part en lambeaux, à l'image de ce pont, grand ouvrage qui reste là, planté au milieu de nulle part sans être fini de construire.

Pour rompre la monotonie de cette plaine, je rencontre Louis. La cinquantaine, ce cyclotouriste autrichien qui a déjà à son actif deux tours du monde et tant d'autres voyages, toujours à vélo. Il semble avoir été partout, et me parle aussi bien de la Nouvelle-Zélande, de la Chine que du Pérou ou de l'Argentine. Le Canada bien sûr, les USA aussi. Je passerais près d'une heure avec lui tant il me passionne par son discours et sa simplicité. Je ne vais pas jusqu'à Kazanlak, pourtant classé UNESCO. Le temps me manque car j'ai rendez- vous avec la croix rouge demain à 14h00 à Veliko Tarnovo. J'ai préfère privilégie une heure de tempos avec Louis plutôt que de voir les vestiges d'une tombe de la civilisation des Thraces, unique en son genre. Le voyage est toujours une question de choix !

Je me dirige droit sur la montagne de Stara, la fameuse, celle qui a donne son nom à cette région appelée Balkans. Avant cela petit arrêt à Sipka et son église russe. On peut également voir avant Sipka des petites buttes, que je soupçonne justement être des tombes Thraces, mais a vérifier. Il s'agit de ma dernière montée dans les Balkans. Tout un symbole que de gravir cette montagne. La montée dure 15 kilomètres. Ils se font tranquillement, lacets après lacets, camions après camions car le trafic est important ici. Je me souviens alors de toutes les montagnes vues dans les Balkans. Celle après Celje, en Slovénie, harcelé par les mouches. Celle allant à Srebrenica, route défoncée. Le Monténégro bien sûr avec la montée sur le Durmitor et la montagne de Lovcen. La fabuleuse montagne bosnienne au nord de Mostar, et le terrible orage dans la montagne avant les lacs de Plitvice. Enfin, Tina se souviendra longtemps de la traversée de l'Istrie, tout comme Sophie se souviendra de son entrée en Albanie. Tant de montagnes, aussi belles et difficiles les unes que les autres. Mais voilà, après 7000 Km passés dans les Balkans, La Stara Planina signe la fin de ma découverte de cette région.

Au sommet, je m'offre encore un kilomètre et demi d'effort pour aller au monument appelé Sipka, culminant à 1326 mètres d'altitude. Enorme mastodonte de pierre comme les communistes ont tant aimé en construire en Bulgarie mais aussi en Albanie ou Macédoine. Encore quelques marches pour terminer l'ascension. Nous ne sommes pas d'accord avec un couple français. Elle en a compté 210, lui 160, moi 180... La vue est époustouflante sur la plaine où j'étais il y a deux heures et la suite du parcours, légèrement vallonné.

Dans la descente, le trafic est encore important. Plusieurs voitures me doublent dangereusement alors qu'un camion freine tout le monde devant. Je les redouble car, c'est bien connu, un cycliste va toujours plus vite que les voitures en forte pente sinueuse. Enervés, mes automobilistes me redoublent plus loin. Soit. Finalement, je double tout le monde dans une partie sinueuse et grille tout le monde sur la ligne en arrivant à Gabrovo. Il faut se faire une raison mes chers, et opter pour le vélo pourquoi pas. Ca apaise l'esprit et ça ne se traîne pas tant que ça !

Je passerai finalement la nuit près du petit village musée d'Etara. Les Balkans sont derrière moi à présent. Mon esprit et mon vélo se tournent à présent vers une autre montagne, les Carpates. Il ne me faudra plus que quelques kilomètres pour y arriver, dans deux jours...


Lire la suite du voyage à vélo : Veliko Tornovo



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