Julien Leblay...
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Tourisme, identité, territoire... Le cas du Cézallier.

Etude de géographie humaine.


Pendant deux ans, j'ai étudié ce magnifique plateau basaltique situé en Auvergne, à cheval sur le département du Cantal et du Puy-de-Dôme. Le cézallier. A la recherche des gens, j'ai arpenté ses collines, à la fois douces et rudes, pour connaître l'identité de ce territoire, longtemps délaissé par ses habitants, et pourtant si puissant. Lisez dans ces quelques pages quelques résultats de cette étude portée sur le magnifique plateau du Cézallier.



Avant propos
introduction
limites géographiques du cézallier
espace vécu
l'espace perçu par les habitants
le sentiment d'appartenance
La représentation du Cézallier par ses habitants et les touristes
le Cézallier et l'Aubrac, deux frères jumeaux
le tourisme, activité fédératrice ?
conclusion


limites géographiques du plateau du Cézallier

Le Cézallier a toujours été un espace agricole. Le sens du mot Cézallier (tout comme son écriture : un ou deux l ?) fait encore l’objet de débats. Les plus nombreux pensent qu’il est issu de l’auvergnat « seijaveî », qui veut dire la terre à seigle (Cézallier prendrait alors un seul l), alors que d’autres pensent que Cézallier viendrait de deux mots patois bien plus anciens, l’un désignant la montagne, l’autre un lieu où poussent les chênes (Chamina, 2000).

Le paysage du Cézallier est caractéristique des plateaux ; on en retrouve les grands traits chez certains de ces voisins, comme l’Aubrac ou les Causses. Ces plateaux, fortement anthropisés et essentiellement agricoles, se signalent par de vastes pâturages et de faibles densités de population. Cependant, le Cézallier a sa personnalité, qui le situe entre les plateaux semi-désertiques des Causses et le dynamisme de l’Aubrac. Comme les Causses, le Cézallier est peu structuré : il présente une carence en voies de communications et est déserté par sa population (à une moindre mesure). Comme l’Aubrac, le Cézallier offre un terroir très riche, des pâturages d’une grande qualité permettant des productions agricoles de qualité (la viande « Salers » ou la « Fleur de l’Aubrac » par exemple).

Les pâturages sont issus du défrichement massif du plateau, il y a 4 600 ans. Le Cézallier a été défriché par l’homme pour tirer le meilleur parti des ressources. Des céréales, du seigle en l’occurrence, ont été cultivées (le seigle est une céréale rustique qui est cultivée sur les terres froides. Aujourd’hui, le plateau du Cézallier se présente comme un vaste pâturage, où seules quelques forêts de conifères en « timbres-poste » coupent le paysage. Divers facteurs socio-économiques ont façonné le paysage. Les faibles densités de population et la crise du système agricole du Cézallier ont aboutit à un regroupement des exploitations et donc a une augmentation de la taille des parcelles. Le système de production dominant est l’élevage bovin allaitant, orientant cet espace sur des terres d’estive. Cette spécialisation a créé un paysage homogène, avec de très grandes surfaces de prairies permanentes, dont la plupart sont naturelles.

La richesse de ce terroir a permis le maintien de cet ensemble. En effet, malgré une forte diminution de la population agricole et du nombre d’exploitations, la crise agricole sur le Cézallier ne se traduit pas par une reprise de l’emboisement. Ici, les parcelles continuent d’être exploitées de la même manière. Mais cette baisse de la population a tout de même des conséquences sur le paysage. De nombreuses fermes, tout comme les burons, sont abandonnés à leur sort et tombent en ruine, les chemins sont moins bien entretenus qu’avant, des petites parcelles sont plantées en résineux… Il est aujourd’hui impératif de préserver ce paysage, qui est la caractéristique du plateau. Pour cela, le rôle de l’agriculture, et en particulier celui de l’estive, est capital.

Comme dit précédemment, le Cézallier représente une vaste étendue de pâturages. Les espaces boisés - ou du moins à dominante boisée - ne seront pas pris en compte dans cette étude. Ces derniers représentent une rupture paysagère forte et correspondent généralement à des vallées. Les vallées sont des limites naturelles mais correspondent également à une différence d’occupation des sols par les sociétés depuis plus de 4 000 ans. Du fait des fortes pentes, l’homme n’a pas mis en culture ces espaces qui sont restés boisés. De plus, ces vallées s’encaissent généralement en dessous des 1 000 mètres d’altitude. Or, l’altitude rentre également en jeu pour cette étude ainsi que le relief. Nous situerons la limite inférieure du plateau entre 900 et 1 000 mètres, cette limite correspond plus ou moins à la limite entre plateau et talus, et donc entre pâturages et forêts.

Enfin, s’agissant d’une étude à dominante sociale, il nous faut des limites administratives. La commune sera privilégiée, pour plusieurs raisons : il s’agit de la division administrative la plus petite, donc la plus précise. De plus, il s’agit d’une entité où toute personne y habitant s’y identifie systématiquement. Les limites communales correspondent plus ou moins à des limites naturelles. Nous verrons que ce n’est pas toujours le cas. En fait, la majorité des communes situées sur les contreforts du plateau présentent des variations paysagères fortes, puisqu’elles s’étendent du plateau jusqu’au fond des vallées.

Ces différents critères ne sont pas absolus. Il est évident qu’ils agissent en même temps pour déterminer si un espace appartient ou non au plateau du Cézallier. Suivant ces critères, nous pouvons à présent définir les limites du Cézallier pour l’étude, tout en prenant également en compte les limites géomorphologiques données par Thonat.

  • Les limites naturelles et paysagères
  • Prenons en compte les vallées et Couzes. Au sud du massif du Cézallier, coule l’Allagnon, alimentée par l’Allanche. Cette dernière suit grossièrement un axe nord-sud correspondant à la faille décrite par Thonat comme étant la limite sud du Cézallier. Ces deux cours d’eau forment la limite sud du Cézallier. A l’ouest coulent la Santoire et la Rhue qui se rejoignent à Condat. Ces deux rivières constituent la limite ouest du plateau. Thonat décrivait la Couze de Valbedeix comme étant la limite nord du massif. A l’est, la limite est beaucoup plus hachée. En effet, les Couzes s’écoulent d’ouest en est, ce qui aboutit à une limite très découpée. La Rentière, l’Auze, la Bave, le ruisseau de Barthonnet et la Sianne découpent la bordure est du Cézallier en « Pays coupés », qui rend difficile la délimitation du plateau. Lorsque l’on s’intéresse au paysage du Cézallier, on remarque qu’il s’inscrit parfaitement dans ces limites. Les vallées se distinguent très nettement du plateau par leur aspect boisé. Elles représentent ainsi une excellente limite paysagère.

  • Les limites administratives

  • Les communes qui rentrent dans les limites ci-dessus sont au nombre de 26 et sont réparties dans deux départements : le Cantal (15) et le Puy-de-Dôme (63). Les communes cantaliennes sont les suivantes : Allanche, Charmensac, Chanterelle, Landeyrat, Laurie, Leyvaux, Joursac, Marcenat, Molèdes, Montgreleix, Pradiers, Saint-Bonnet-de-Condat, Sainte-Anastasie et Peyrusse et Vèze. Les communes du Puy-de-Dôme sont Anzat-le-Luguet, La Chapelle-Marcousse, Chassagne, Compains, Dauzat-sur-Vodable, Egliseneuve-d’Entraigues, Espinchal, La Godivelle, Mazoires, Rentières, Roche-Charles-La-Mayrand et Saint-Alyre-ès-Montagne. A noter que toutes ces communes font parti du Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne.

    Cependant deux communes sont discutables : Compains et d’Egliseneuve-d’Entraigues sont situées en bordure nord du plateau, mais s’étendent majoritairement à l’ouest de la rivière de La Rhue pour Egliseneuve-d’Entraigues, et au nord du ruisseau de la Gazelle pour Compains. Cette dernière comprend le village de Brion, célèbre pour sa grande foire aux bestiaux qui rassemble plusieurs milliers de personnes le temps d’une journée au mois d’août. Brion est situé sur le plateau du Cézallier. Compains sera donc étudié avec le plateau, du fait de l’importance que représente Brion, contrairement à Egliseneuve-d’Entraigues qui sera mise en dehors du plateau. Ainsi, 25 communes font parti du plateau du Cézallier, que l’on nommera « Cézallier géographique », et qui s’étend ainsi sur 650 km².

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