Julien Leblay...
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Tourisme, identité, territoire... Le cas du Cézallier.

Etude de géographie humaine.


Pendant deux ans, j'ai étudié ce magnifique plateau basaltique situé en Auvergne, à cheval sur le département du Cantal et du Puy-de-Dôme. Le cézallier. A la recherche des gens, j'ai arpenté ses collines, à la fois douces et rudes, pour connaître l'identité de ce territoire, longtemps délaissé par ses habitants, et pourtant si puissant. Lisez dans ces quelques pages quelques résultats de cette étude portée sur le magnifique plateau du Cézallier.



Avant propos
introduction
limites géographiques du cézallier
espace vécu
l'espace perçu par les habitants
le sentiment d'appartenance
La représentation du Cézallier par ses habitants et les touristes
le Cézallier et l'Aubrac, deux frères jumeaux
le tourisme, activité fédératrice ?
conclusion

 

-La nécessité d'une valorisation concertée.

Nous avons vu que Chamina fait la promotion du Cézallier dans sa globalité. C’est évidemment ce qu’il faut faire dans toutes les brochures présentant le plateau ou une de ses activités. Le Cézallier est une entité physique unique, qui s’étend sur deux départements. A cela sont associés une histoire, une société agricole et les paysages qui en découlent. Les deux départements doivent s’unir pour permettre une valorisation globale, comme c’est le cas dans l’Aubrac. Aujourd’hui, rendez-vous dans les Offices de Tourisme de Chaudes-Aigues, Laguiole ou St-Chély-d’Aubrac, vous trouverez la même carte, présentant le plateau de l’Aubrac, et non pas un Aubrac cantalien, aveyronnais et Lozérien.

Le plateau voisin a réussi à créer une unité touristique. Cela peut donc se faire. Il faut que chacun se rende compte de l’importance de créer un territoire touristique unique, pour développer le tourisme mais aussi pour renforcer l’identité du Cézallier. En effet, nous avons vu qu’il a du mal à être reconnu et connu par les touristes. De même, les habitants éprouvent des difficultés à le délimiter, et sont très fortement influencés par la barrière administrative. Le fait de s’unir autour d’un même Cézallier, qui pourrait être celui que propose Chamina, ou mieux, celui perçu par les habitants, renforcerait le sentiment d’appartenance des habitants à un territoire bien délimité et pertinent.

50 % des habitants interrogés seraient pour la création d’un Cézallier global, d’un « Pays Cézallier » s’étendant sur les deux départements du Puy-de-Dôme et du Cantal. Selon eux, cela permettrait d’être plus fort, et de développer le tourisme de manière plus efficace. Pour ces personnes, le « Pays Cézallier » doit se construire autour de ses paysages. Dans une perspective touristique, cela permettrait de proposer un territoire pertinent et unique aux touristes. Pour les habitants, un « Pays Cézallier » tel que nous le décrivons tout de suite renforcerait incontestablement le sentiment d’appartenance, et donc l’identité.

Malheureusement, les décideurs ne semblent pas aller dans ce sens. Récemment, la construction parallèle de la Communauté de Communes du Cézallier et du Pays d’Ardes montre clairement la volonté de rester indépendants. Chacun reste dans son département, sans échanger de regard avec son voisin. Ceci est renforcé par le fait que pour le département du Puy-de-Dôme, le Cézallier représente un espace sans grand intérêt. Entre Clermont-Ferrand, Vulcania, le Zénith, la Chaîne des Puys et le Sancy, notre plateau a bien du mal à trouver une place honorable. Il est tout simplement délaissé par les acteurs locaux (politiques et acteurs touristiques). C’est le sentiment qu’ont les habitants, côté Puy-de-Dôme. « Ils ne font rien pour nous aider », et cela se traduit sur la vie (baisse importante des services, et donc de la population) et sur les paysages (maisons abandonnés, mort des villages). De l’autre côté, dans le Cantal, le plateau n’est pas délaissé. Mais à vouloir rester seul, on s’essouffle rapidement. A l’heure actuelle, aucun ralliement politique n’est à l’ordre du jour. Chacun continue sa course contre la montre, alors qu’il s’agirait de se regrouper dans le même couloir et de se passer le relais.

Si les politiques ne semblent pas pouvoir, pour l’instant, réagir dans ce sens, peut-être serait-il possible que les professionnels du tourisme se concertent de part et d’autre de la ligne des crêtes pour déboucher sur une promotion globale. Prenons l’exemple des deux activités majeures du Cézallier : le « Parc Animalier du Cézallier » à Ardes-sur-Couze et le « Vélorail du Cézallier » à Landeyrat. Ces deux pôles touristiques attirent chaque année plusieurs milliers de personnes. Il s’agit de la même clientèle, familiale. En venant ici, les touristes recherchent une activité de plein air, proche de la nature et accessible pour tous.

Ces deux activités sont situées aux extrémités ouest et est du plateau et s’y identifient très explicitement. Les accès sont différents. On vient généralement par Neussargues pour le Vélorail, par Issoire et l’A75 pour le Parc Animalier. Imaginons une concertation entre eux deux. La discussion s’appuierait sur deux points. Ces deux sites sont du Cézallier et ils ont le même type de clientèle. Le but serait d’inviter la clientèle de l’un et de l’autre à se rendre chez le voisin. Une alliance pourrait alors s’opérer, sous la forme de réductions offerte aux touristes du Parc animalier pour le Vélorail, et vice et versa. Ceci permettrait de faire connaître ces activités à une clientèle très ciblée et intéressée. Le fait d’offrir une réduction inciterait les touristes à en profiter, et donc à se rendre de l’autre côté du plateau.

Au delà de l’augmentation de l’activité touristique, cette alliance permettrait aux touristes de traverser les hauts plateaux du Cézallier. Les paysages seraient alors mis à l’honneur. Car il s’agit bien de la force du plateau. Les touristes monteraient sur les hauteurs et verraient un autre visage du Cézallier : son vrai visage. Et c’est sur ce point d’ailleurs qu’il faut insister dans la promotion du Cézallier !

-Montrer le vrai visage du plateau

Toujours en faisant référence à Chamina, il est indispensable de vendre le Cézallier pour ce qu’il représente de plus beau et de plus fort : ses paysages. Les touristes, habitués ou néophytes, sont émerveillés devant la puissance de ces paysages. Dans tous les documents qui se réfèrent au Cézallier, c’est l’ouvrage « Monts du Cézallier » qui retranscrit le mieux les sensations que l’on peut ressentir sur le plateau (on peut désormais également compter sur mon mémoire !).

Reprenons le cas de l’Aubrac. Ici, cet aspect est très bien mis en avant. Pour ces deux plateaux, ce sont les paysages qui sont les atouts touristiques majeurs. Or, le Cézallier s’appuie en premier sur son patrimoine architectural, et n’insiste pas suffisamment sur les paysages du haut plateau. Une valorisation pertinente doit passer par une mise en avant de cet atout. Le décalage dans la promotion des deux plateaux est surprenant. On comprend parfaitement la magie des paysages sur les brochures de l’Aubrac, pas sur celles du Cézallier.

L’Aubrac a réussi à créer un territoire touristique correspondant strictement au plateau. Ce territoire s’appuie sur le paysage, qui est le visage du plateau. Il serait possible de retranscrire cette démarche sur le Cézallier. Il faut créer un territoire touristique global, s’étendant sur les deux départements. Ceci permettrait au Cézallier d’être reconnu par ses habitants et par les personnes de l’extérieur. Il serait d’ailleurs temps de mettre fin à la polémique concernant l’écriture même du Cézallier. Un « l » ou deux ? Cette guerre de langage est absurde et d’un autre temps, et contribue à affaiblir l’identité du plateau.

Les enquêtes faites sur l’Aubrac ont montré que le Cézallier avait sa place à jouer dans le tourisme vert régional, voir national. En effet, des amoureux des grands espaces verts recherchent ce type d’espace, mais ne connaissent que l’Aubrac, et pas le Cézallier ! Cette remarque est dramatique pour ce dernier. On se rend compte qu’il y a un énorme potentiel, car c’est un territoire ayant de grandes qualités, dont un paysage puissant. De nombreuses personnes recherchent ce paysage, cette qualité de vie. C’est faire preuve d’égoïsme de ne pas le partager ! Le Cézallier est grand, il y a de la place pour accueillir beaucoup plus de touristes sans détériorer le paysage. La survie du plateau peut dépendre en partie du tourisme. En effet, une valorisation pertinente et globale renforcera l’identité interne du plateau. Il pourra alors être reconnu par l’extérieur.

Il serait possible d’extrapoler notre réflexion à l’ensemble des deux plateaux. Pourquoi ne pas proposer aux touristes de visiter « un territoire de l’imaginaire » : le territoire des grands espaces, composé du plateau du Cézallier et de l’Aubrac. Même paysage, même société, mêmes traditions, tous deux accessibles par la même autoroute : l’A75. Cette idée a été soumise à Noël Itier, travaillant à Chamina. Leurs guides traitant le Cézallier et l’Aubrac pourraient accorder quelques pages au plateau voisin, et insister sur la ressemblance paysagère. Ceci permettrait à l’Aubrac d’être connu grâce au Cézallier, et vice et versa. Dans une optique touristique, ceci pourrait sensibiliser les deux types de touristes. Les amoureux de l’un ou de l’autre seraient invités à faire preuve d’infidélité, en leur assurant qu’ils ne le regratteront pas ; les excursionnistes, qui changent de destination chaque année se verraient proposer une idée de vacances pour les années futures. Et comme ils sont généralement satisfaits de leur séjour dans l’un ou l’autre des plateaux, ils auront peu de chance d’être déçus par le plateau voisin.

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