Jour 11. Antartiko - Otesevo.
Macedoine brumeuse
Nous quittons la Villa rosa à 6h00. Nous croisons une dernière fois le patron qui débute sa journée. Nous le remercions du mieux que nous pouvons pour sa gentillesse et pour toute l'attention qu'ils nous ont portée. La route s'élève sur 10 Km et nous permet d'arriver à une station de ski de Vigla à 1650 m d'altitude. La station est très moche, avec de grandes tranchées à travers la forêt de feuillus.
Florina se situe 18 Km en contrebas. On ne s'y arrête pas. 15 Km de plaine plus loin nous arrivons à la frontière avec la Macédoine. La traversée se fait avec la bénédiction du prêtre de Niki. C'est l'heure de la messe que l'on entend grâce aux hauts parleurs posés sur son édifice religieux. Nous avons parcouru seulement 72 Km en Grèce mais nous nous en souviendront ! Entre la douleur de cette indigestion et la rencontre de personnes très attentives, ce passage en Grèce restera finalement comme un bon souvenir. A noter que l'on voit dans les paysages que nous sommes en Union européenne. Les voitures sont plus récentes, les outils agricoles plus performants, la plaine mieux exploitée...
En Macédoine, ce n'est plus Vodafone qui nous accueille avec ses grands panneaux publicitaires rouges, mais T. Mobile, tout de rose vêtu. La plaine s'étend jusqu'à Bitola. Si l'entrée de la ville n'est pas des plus attrayantes, son centre l'est beaucoup plus. Une rue piétonne la traverse, entourée de petites maisons à deux étages et aux façades colorées en jaune, crème ou beige.
Nous quittons Bitola à 11h30 après le déjeuner. Le Mont Pelister (Parc national) se perd dans la brume à notre gauche. Nous regrettons cet excès de confiance face à la chaleur lorsque nous nous retrouvons sur la route principale reliant Skopje à Ohrid. Une voie a grande vitesse, idéale pour cuire sous le soleil torride. Nous abdiquons après 10km et recherchons désespérément un endroit à l'ombre. Nous le trouvons sous un acacia rabougri qui ne nous offre que quelques mètre carrés de replis. Allongés à l'ombre, nous rigolons de notre situation pittoresque. Deux touristes français passant une après midi à l'ombre d'un acacia dans la montagne grillée de Macédoine
.Cela prête à sourire ! Une demi heure plus tard nous décidons de poursuivre notre route jusqu'à Kazani, espérant y trouver un peu d'eau et du monde. 7 Km plus loin nous y sommes. Il est 14h00. Ici nous trouvons effectivement un café ou deux macédoniens sont assis. Ils nous invitent à leur table. L'un d'eux sent déjà très fort la bière. Il doit en être a au moins trois bières une heure plus tard, et bien plus à 18h00 lorsque nous les quitterons ! L'après- midi en leur compagnie fut agréable. Tous parlent serbo croate en Macédoine du fait de leur rattachement passé à la Yougoslavie. Ainsi Berengère entretient la conversation avec ces deux donneurs de sang. Nous en profitons pour regarder la météo sur le journal. Il est annoncé 41 degrés à Skopje. Seulement 38 pour nous, bien plus frais.. Mais on prend un sacré coup de chaud lorsqu'on voit qu'il ne fait que 23 degrés en France !
Après le sommet, nous voyons devant nous des incendies. Les fortes chaleurs ont occasionné un nombre incroyable d'incendies dans cette région de l'Europe. Tous les Balkans semblent brûlés. La Grèce n'est pas non plus en reste avec 1600 incendies dénombrés... La fumée vient jusqu'à nos narines et remplie le ciel déjà très couvert. En effet, depuis la frontière, le ciel Macédonien est encombré par une couche de brume. Il nous est ainsi impossible de voir à plus de 5 kilomètres, tout devient alors blanc...
En Albanie, les religions se mélangent sans problème. Ainsi nous voyons des mosquées, églises catholiques ou orthodoxes d'une manière dispersée et parfois juxtaposée. Bien loin des conflits que l'on peut avoir en Bosnie Serbie et Croatie concernant ce sujet...
Il est aussi intéressant de noter que, si les grecs sont costauds, les macédoniens sont très forts. La différence avec leurs voisins est que leurs voitures le sont bien moins. Ainsi, il est assez amusant d'observer des gaillards de plus de cent kilos au volant de petites voitures. Nous arrivons au bord du lac de Prespa et y plantons la tente juste après le camping d'Otesevo. Nous pensions y prendre un bain mais la surface vaseuse nous y décourage. Après 112km, cette journée fut une bonne remise en jambe. Cela dit l'estomac me pèse encore, l'appétit me manque. J'espère que tout reviendra dans l'ordre prochainement...
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