Julien Leblay...
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Amérique latine à vélo : 11 000 kilomètres pour le don du sang


Retrouvez le récit de ce voyage
à vélo en Amérique du sud
dans le livre

"Cap sur Ushuaia"


304 pages dont 16 de photos couleur.
Prix public : 18 euros.
Cap sur Ushuaia. Voyage à vélo en Amérique latine

Pérou : Quelques particularités péruviennes.


Bonjour à tous. Comme je vous le disais dans le commentaire précédent, le Pérou est différent sur bien des points de l’Europe et de tout ce que j’ai pu voir avant. Voici très brièvement deux trois points pour illustrer cela :

- Le marchandage fait partie de la culture. Ici, je suis comme tous les blancs le « gringo », c'est-à-dire l’étranger riche qui peut donc payer trois à quatre fois le prix des péruviens. Etant blond aux yeux bleus, cela n’arrange en rien ma situation ! Ainsi, il faut tout négocier, et cela demande de l’exercice et de l’expérience. Cette première semaine passée à Lima m’aura permis d’apprendre quelques rudiments, comme faire marcher la concurrence, faire semblant de partir lorsque le prix ne me convient pas, ne payer que la somme que l’on estime juste et partir en souriant… Bref, toute une éducation à revoir ! Pour exemple, un taxi annoncé à 15 soles (3,5 euros) se négocie finalement à 8, deux cables de frein à 8 se négocient à 6 (je me suis fait avoir je pense). Le kilo de tomate annoncé à 3 soles aurait du se négocier à 1,5 mais je n’étais pas encore éduqué lorsque j’ai du en acheter. Je le saurai pour le prochain !

- La conduite en ville est un sport national. Les plus impressionnants doivent être les chauffeurs de combis. Ce sont des mini bus à 10 places pouvant transporter jusqu’à 20 personnes voir plus. Il est conduit par deux personnes. Un pilote qui se joue de toutes les règles de bonne conduite et qui se fraye un chemin dans la jungle urbaine avec une adresse et une vitesse déconcertantes. Et un copilote qui se charge de faire monter ou descendre les clients courageux. Un rabatteur de piétons en quelque sorte. Cela lui demande une certaine adresse car, accroché à la portière, il passe son temps dehors à annoncer la destination et son prix. De plus il est en charge d’arrêter les autes voitures qui pourraient freiner son avancée. Et, le plus surprenant, est de voir que cette personne est d’une grande serviabilité envers ses clients. Toute personne qui rentre dans le bus avec des colis, sacs plastiques, poussettes, se voit aider par cette personne qui lui porte toutes ses affaires. Ca fait partie du service. En dehors des chauffeurs de combis, les chauffeurs de taxis ne se débrouillent pas trop mal non plus. Le soir ou je suis allé à l’Alliance francaise avec Clément pour y donner ma conférence, nous sommes tombés sur un fou du volant, qui nous a fait un « remake » de taxi 4 version péruvienne. Honnêtement j’ai eu très peur, lorsque je voyais défiler les STOP (PARE) sans que l’on s’arrête. La conduite se fait ici au klaxon et à l’intimidation. Celui qui a le plus de cran passe, celui qui a les meilleurs freins s’arrête…

Et sinon le vélo dans tout ça ? Eh bien nous n’en voyons pas beaucoup à vrai dire. En fait les quasi seul vélo que l’on puisse trouver, ce sont ceux à trois roues qui transportent quantité de choses. Ce sont en réalité des commerces ambulants, et leurs déplacements sont limités à un quartier. Nous les entendons déambuler dans les rues où ils annoncent à vive voix le contenu de leur marchandise, parfois aidés par un haut parleur. Personne ici ne pense qu’il est possible de faire du vélo dans Lima. Ainsi tout sont surpris de me voir vagabonder sur Teresa de quartiers en quartiers, alors qu’ils pensent me voir arriver en taxi, le vélo dans le coffre…

- La pollution de Lima est incroyable. Et pourtant un péruvien m’a clairement dit que de toutes les grandes villes de l’Amérique du sud, c’est la moins polluée… J’ai hâte de voir La Paz et Santiago… ! Lima compte environ 8 millions d’habitants et grossit de plus de 200 000 habitants chaque année, soit environ la taille de Clermont-Ferrand… Comme je vous le disais le ciel est gris, la poussière recouvre les arbres, très rares, de la ville.

- Le climat. Nous sommes à la fin de l’hiver. Lima possède un microclimat, à savoir qu’il ne pleut pas mais l’air est très humide. Ainsi, la ville est trempée au matin du fait d’une très forte rosée. Les matinées et les soirées sont fraîches, alors que durant la journée je me promène en tee-shirt. Pour le reste du pays, on m’a promis du beau temps. Du soleil et un air très sec. Il risque de faire très froid les nuits, à savoir que je risque de tester rapidement les limites de mon duvet qui m’annonce un confort à -2°C… Je vous en dirai plus à la Oroya où je serai alors perché à plus de 3000 mètres.

- Les « petits boulots » sont très présents dans toute la ville, et cela me fait penser un peu à l’Albanie et Shkoder. En fait de petits boulots, il s’agit de ces personnes qui cirent les chaussures, ou encore de ceux qui vous proposent de vous peser pour un sole. Nous voyons également beaucoup de marchands à la sauvette qui vous vendent des bouteilles, fruits, chips, montres ou portables

- L’insécurité de Lima. Voilà un thème intéressant. Il est assez hallucinant de voir comment les habitants de Lima ont peur. Ainsi, tous les quartiers sont fermés par des grilles. Il est impossible d’y accéder en voiture de 22h00 à 6h00 le matin. Dans le quartier où je suis, Salamanca, toutes les maisons sont entourées par des piques très aiguisées, pour éviter aux voleurs d’entrer. Cela n’a pas empêché mes collègues de maison de se faire voler leur ordinateur portable chez eux… Un gardien veille à la sécurité de chaque quartier. Les journalistes ou péruviens que je croise et à qui je dis que c’est ma première fois au Pérou me mettent tous en garde de me méfier, car selon eux leur pays n’est pas du tout sécurisé…

- Evidemment, une telle ville est très contrastée. Le quartier de Miraflores par exemple, sur la côte, diffère par ses buildings en verre du quartier de Cerro del Pino où les habitants s’entassent dans des bidonvilles faits de briques marron et de poussière.

Voilà donc pour ce qui est de quelques particularités du Pérou, ou du moins de Lima dans un premier temps. J’ai encore 50 jours pour découvrir toutes les subtilités de ce pays. Ah oui, une autre chose. Les péruviens ne semblent pas être ponctuels. Aujourd’hui, j’avais rendez-vous à 10h00 avec une télévision. Ils ne sont arrivés qu’à 11h30. Pour le coup, Pauline, qui devait servir de traductrice, était déjà partie en week-end. Alors je me suis retrouvé seul à devoir comprendre leurs questions, et y répondre en espagnol. Finalement l’interview s’est très bien déroulée, et terminée en fou rire lorsque la journaliste, voulant essayer mon vélo, a terminé sa course dans un arbre ! Pas facile de dompter Teresa !

A propos de la communication effectuée autour de ce voyage, la situation est un peu délicate. En réalité, j’arrive à une très mauvaise période. La croix rouge est très occupée à cause du tremblement de terre qui est survenu il y a un mois (le 15 août) dans la région de Pisco, 200 kilomètres au sud de Lima. De plus, il y a eu une histoire de sang contaminé ces derniers jours. Je n’en sais pas plus, alors si vous avez des informations à ce propos je suis preneur. Du coup, je n’ai pas de contact avec la croix rouge. Cela dit l’Alliance française, Rossana et les sœurs de la Congrégations ont contacté leurs connaissances journalistiques, et on devrait pouvoir faire deux télévisions et au moins trois journaux, ce qui est un bon résultat vu qu’on s’y est pris à la dernière minute…

Enfin, la rencontre la plus marquante de ces jours fut celle avec Carla. Péruvienne de 25 ans qui passe son temps à danser et à plaisanter, j'aurai passé une journée complète avec elle. Elle déborde d'énergie et ce fut un plaisir de découvrir quelques coins de Lima, d'aller assister à un concours national de Marinea, la reine des danses du Pérou, magnifique, et de manger un "arroz chaufa" préparé par sa maman ! J'ai également passé un peu de temps avec Margarita, une amie de Marsha, la présidente de l'association "Pasaporte" qui m'a accueilli ici. Un grand merci à la congrégation et à cette association. Je suis un peu rapide car je dois maintenant rejoindre la famille de Rossana pour ma dernière nuit à Lima...

Demain l'aventure commence. Elle s'annonce longue et superbe, difficile aussi... A très bientôt !


Arrivée à Lima                                                               Etape suivante : Lima - La oroya








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Découvrez mes livres

Nouvelles vagabondes vélo
et autres petites histoires cyclopédiques(Auto-édité, 2013)


Le tao du vélo
Petites méditations cyclopédiques(Editions transboréal,2010)


Cap sur Ushuaia
11000 km à vélo en Amérique du sud (2009)


Ballade cyclobalkanique
5300 km à vélo pour le don du sang (2006)


Voyage du bout du monde
2750 km à vélo en Nouvelle-Zélande pour le don du sang (2005)


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