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Tour des Balkans et Roumanie à vélo


Serbie - Kosovo - Albanie - Macédoine Bulgarie et Roumanie


Jour 42. Timisoara - Novi Sad
de retour dans les Balkans

Quelques photos de l'après midi consacrée à la conférence de presse à Timisoara, organisée par Diana et son frère Alex, photographe en chef. J'essaierai plus tard de vous ajouter ses photos, dont certaines sont très réussies. Place aux images cette fois ci, peu de texte. Cà change !! Pendant trois jours nous avons voyagé en voiture jusqu’à Brasov. A noter la traversée de la magnifique montagne fagaras (pas sûr du nom...). Ces trois jours ont été très intéressants et m’ont démontré deux choses

- les routes roumaines sont vraiment en mauvais état. Les travaux sont partout mais s’éternisent et sont fait d’une manière disparate.
- les roumains conduisent vite et très mal. J’ai souvent eu peur dans la voiture conduite par le copain de Diana... C’est une expérience pourrait on dire...!

De retour à Timisoara nous avons passé la soirée en ville. Dernière soirée en Roumanie, je la voulais longue et agréable. Alex,Nenette et Stephanie sont allés se coucher vers 1h00 du matin. Nous sommes restés avec Diana en ville à nous balader. Assis sur un banc près de la cathédrale, nous discutions en français. C’est alors qu’un jeune homme nous cri :
- Eh, vous êtes français ?
- Oui !
- C’est super ça !
- Tu es français toi aussi ?
- Non, je suis Roumain mais j’ai habité 4 ans à Paris. Alors, vous n’avez pas eu de problème en Roumanie ?
- Non, pourquoi ?
- Eh bien parce qu’il y a beaucoup de voleurs ici. Tu sais bien, les roumains, la mafia. Tu vois ce que je veux dire...
- Non, on n’a pas eu de problème. Tu es donc Roumain ?
- Oui, enfin pas exactement. Je suis un Tsigane, tu vois ce que je veux dire ?
- Oui je vois. Tu as donc habité 4 ans à Paris ?
- Oui, de 1994 a 1998.
- Et qu est-ce que tu faisais là bas ? Tu avais de la famille ?
- Je travaillais.
Vu son jeune age, sa réponse m’interpelle.
- Qu’est-ce que tu faisais comme travail ?
- Je volais les portables, les portefeuilles et toutes sortes de choses. C'est un bon travail A Paris, ça nous a permis de construire une grande maison ici, dans le centre ville. Mais ici en Roumanie c'est moins bien à cause de la police. En France ils m arrêtaient, me gardaient quelques heures puis me relâchaient car il n y a pas de loi contre les mineurs.
- Et maintenant tu fais quoi ?
- Eh mon frère, l'argent arrive de France. Alors je reste à la maison, je vais au casino, au Mac Donald.
- Tu as encore de la famille en France ?
- Oui, ils travaillent
- Quel genre de travail ?
- Ah non, un vrai travail, avec des papiers et tout
- Ah d'accord... Et tu as quel âge ?
- 18 ans.

Ce jeune Tsigane est en train de nous expliquer qu’il a construit sa maison grâce, entre autre, au portable ou portefeuille qu’il aurait pu me voler en France. Il appelle cela du travail et semble en être fier. En tous les cas il nous en parle très ouvertement. C’est tout a fait incroyable, Diana et moi n’en revenons pas. Au moins, les Tsiganes sont sincères. Ils vous expliquent clairement que ce sont des voleurs avant de vous dépouiller. Il avait donc 5 ans lorsqu’il a commencé a travailler en France. Il a arrêté à 9 ans et profite maintenant de sa retraite en toute sérénité en Roumanie. Pauvres Tsiganes, il faut les aider... Il nous quitte car il a à faire. Je le salue d’une poignée de main, puis vérifie prestement si j’ai toujours sur moi mon appareil photo et mon téléphone...

Nous terminerons la soirée en revenant à pied chez Diana. Elle habite à 5km du centre ville, ça prend un peu de temps. C'est donc à 5h00 du matin que nous nous endormons. C’était ma dernière soirée en Roumanie. Je quitterai ce pays avec beaucoup d’émotion. La Roumanie est un pays étrange sur de nombreux points, et très contrasté. Il y a tant de différences, de contradictions ici. De l’architecture de Bucarest, de la société de consommation qui y est affichée au Maramures, des charrettes aux BMW. Il est difficile de généraliser sur tel ou tel point en parlant de la Roumanie. Des femmes aux Tsiganes, des paysages à la culture, les régions sont bien différentes et apportent des réponses diverses. A noter une grosse différence cependant entre le sud et la Transylvanie. Et ce qui est vrai pour le sud ne l'est pas pour le nord. De même une certaine rivalité existe entre ces deux grosses régions.

Après plusieurs jours de repos je reprends donc la route à 8h00. Alex, Diana et Stephanie m’accompagnent, en voiture, jusqu'à la sortie de la ville. Je remercie encore Alex et Diana pour leur accueil. Cette famille est d’une générosité tout a fait exceptionnelle. Ce sont des gens très intéressants et séduisants et je les quitte avec un gros pincement au coeur. Mon séjour à Timisoara en leur compagnie restera un de ces moments inoubliables. Mille mercis pour tout, je vous attends en Auvergne !

Je fonce en direction de la Serbie. J'y suis après 47 Km et moins de deux heures. Après un contrôle où je dois vider mes sacoches, je file encore plus vite. Des pensées roumaines me font appuyer sur les pédales avec hystérie. La générosité de mes hôtes et tous les bons moments passés en Roumanie me font appuyer sur les pédales avec force. Je file à 30km/h dans cette plaine de Voivodine qui n'offre aucun intérêt autre que sa platitude. Novi Sad se rapproche à vive allure. Je ne vois rien de la plaine agricole qui m'entoure, car mon esprit n’a pas traversé la frontière. Novi Sad. 14h00 (15h00 heure roumaine). Je me rafraîchis dans un café. En me levant pour partir je constate que j'ai réellement roulé vite. Je suis pris par des crampes des cuisses jusqu’aux mollets !

J’avais été accueilli ici l’an passé par Vlada qui m’avait trouvé dans la rue ! J'avais ensuite rencontré les jeunes du Rotaract dont Dejan et milica. Dejan est à Boston, mais Milica est toujours là. Alors elle m'invite à dormir chez sa mère en centre ville. Nous passerons la soirée ensemble avec deux de ses amis, puis j’irai me coucher à 22h00, épuisé par une nuit précédente trop courte et une longue étape. Me voilà donc de nouveau en Serbie, mais pour peu de temps. Dans trois jours je prends l'avion pour la France, puis pour le Pérou...

La prochaine actualisation se fera donc à Belgrade, au terme de ce voyage. Puis une semaine après de Lima, pour le commencement d'un nouveau périple. Pour moi ce voyage est terminé. Je suis sur des routes que je connais, avec des gens que je connais. J'ai hâte de revenir en France maintenant !


Lire la suite et fin du voyage à vélo : Belgrade (Serbie)



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