Julien Leblay...
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Tour de la Nouvelle Zélande à vélo ; 2750 km pour le don du sang.

Retrouvez le récit de ce voyage
à vélo en Nouvelle-Zélande
dans le livre

"Voyage du bout du monde"


134 pages dont 8 de photos couleur.
Prix public : 12 euros.
Voyage du bout du monde. 2750 kilomètres à vélo en Nouvelle-Zélande

Journée de repos à Havelock North

Après ces trois dernières difficiles étapes, la journée de repos était la bienvenue ! Je me suis dirigé avec Barry vers le lieu de collecte de sang à Hastings. Ici, nous avons fait un reportage pour la télévision locale Channel 51 (pour ce qui est de la photo, ce n'est pas moi qui suis petit, mais le journaliste qui est plutôt d'un gabarit impressionnant !) et le journal Hawke's bay Today. Le reportage TV est passé ce soir, et l'article paraitra demain. C'était marrant de se voir à la télé. Je m'aperçois que j'ai encore beaucoup de progrès à faire en anglais ! Nous espérons ainsi avoir plein de mains levées tout au long de la route !

Après ceci, Barry m'a conduit avec Alida à Te Mata Peak qui domine toute la région. La vue est splendide, et annonce également une journée ventée pour demain, en plus du froid. On a sorti la veste aujourd'hui, les températures ont nettement diminuées... Enfin, nous sommes allés à Napier, ville voisine de 55 000 habitants. Vous remarquerez que pour chaque ville, je prends à peu près les mêmes photos : vue aérienne sur une large baie qui fait rêver !

Comme c'est repos, j'en profite pour vous parler de deux petites choses qui ont alimenté les dernières étapes : les brebis et la pluie (l'eau en général).

Depuis que j'ai quitté la region laitière de Whakatane, je n'ai cessé de rencontrer des brebis, des milliers de brebis ! Et ces rencontres sont généralement accompagnées du bruit des agneaux appelant leur mère. Nous sommes en plein agnelage tout de suite (mise bas). Ainsi, vous pouvez voir des milliers de petits agneaux gambader dans le gazon néo-zélandais. Ils vont profiter de cette herbe pendant environ 4 mois. Ensuite ils partiront dans des bateaux réfrigérés, direction l'Angleterre. En effet, une grande partie de ces agneaux sont consommés chez nos voisins les anglais pour Noël (entre 20 et 25% % des exportations). Ils feront alors environ 18 kilos de carcasse, vendus entre 65 et 70 $NZ l'unité (35-40 Euros par agneau). La Nouvelle-Zélande a toujours été célèbre pour ses brebis. L'image de la Nouvelle-Zélande est toujours associé à cet animal. Cependant, jusque très récemment, ces brebis étaient principalement élevées pour la laine. Mais les prix ont considérablement diminués, et les agriculteurs se sont réorientés vers la production d'agneaux pour la viande. Ainsi, la production d'agneaux représente aux yeux des économistes le plus grand succès économique de ces dernières années, apportant des recettes bien plus supérieure que le tourisme ou le marché automobile par exemple... Le nombre de brebis diminue depuis quelques années, mais le nombre d'agneaux a très fortement augmenté depuis environ 25 ans. Une selection est opérée auprès des brebis, pour les rendre plus prolifiques. Ainsi, alors que des doubles (deux agneaux par mise bas) étaient rares il y a 20 ans, ils sont aujourd'hui très courants et les triplets (trois agneaux par mise bas) ne sont pas rares. Si l'on veut s'amuser à comparer avec la production ovine en France, alors je reprendrai l'exemple de mes parents. Ici, un agriculteur peut avoir 900 nouveaux nés en une journée, avec des troupeaux qui dépassent largement les 10 000 brebis. Avec leur 150 brebis au fin fond de l'Auvergne, il faudra à mes parents entre 4 et 5 ans pour avoir ces 900 naissances... Il n'y a pas de comparaison possible ! Les toupeaux sont tout simplement énormes, gigantesques. Les agriculteurs m'expliquent qu'ils ne reçoivent aucune aide de l'Etat ici, et du coup ils doivent avoir ces fermes gigantesques pour pouvoir vivre... Et à la vue de ces élevages (bovins ou ovins), on peut se poser des questions sur l'avenir de nos exploitations et de l'agriculture en France. Comment le paysan auvergnat avec ses 150 brebis peut-il concurrencer, sur un marché aujourd'hui mondial, ces énormes fermes de dizaines de milliers de brebis...

En quelques chiffres, la Nouvelle-Zélande ne consomme que 10 % de sa consommation de viande ovine, le reste est exporté vers l'Union Européènne (45 %), l'Amérique du Nord (14 %), Chine-Corée-Taiwan (12 %), et il s'agit du plus gros exportateur vers les pays musulmans. Dernière chose. Chaque année, la Nouvelle-Zélande subit une petite vague de froid autour du 20 septembre (tout de suite donc), en plein agnelage. Ce soir en regardant les infos on voit des milliers de cadavres d'agneaux trouvés dans les près... Les agriculteurs subissent chaque année de très grosses pertes dûes à cette période de froid, où la neige tombe alors que nous commençons le printemps... Au dernier recensement, on comptait dans les 4 millions de néo-zélandais et 35 millions de brebis...

Concernant l'eau, je parlerai de ce point car il s'agit du fil directeur du projet pédagogique de l'école de Clermont. Rappelez-vous, un canard a quitté la France avec une goutte d'eau sur le dos, et il arrivera à la mi-octobre à Auckland, dans la cour d'une autre école. L'eau est un point très important de ce pays. J'ai passé tout l'hiver à Auckland et vous avez pu voir qu'il a beaucoup beaucoup plu. En fait, pas vraiment de grandes quantités, mais tous les jours. Je crois savoir qu'il ne pleut pas plus à Auckland qu'à paris (à verifier, si quelqu'un veut se dévouer !). Mais ceci n'est pas vrai pour toute la Nouvelle-Zélande. Dans les Fjordlands du sud est de l'île du Sud, il tombe environ 6000 millimètres d'eau par an (soit 6 mètres d'eau pour ceux qui ont des difficultés avec les 0 !). Impressionnant !

Nous avons tous une image très clean de la Nouvelle-Zélande, avec un air et une eau super pure. Vision que j'ai essayé de nuancer récemment en vous parlant de ces déchets le long des routes. Lorsque je me suis arrêté camper près du lac de Rotoma, entre Rotorua et Whakatane, la gérante du camping m'a dit qu'il s'agissait du lac le moins pollué des environs. Les autres lacs autour de Rotorua subissent une très forte pollution organique, et sont en phase d'eutrophisation pour certains. L'Etat a très recemment pris les choses en main, en investissant des millions pour dépolluer les lacs... Cette pollution est dûe aux fermes environnantes, qui ne se soucient guère de l'évacuation des excréments. J'ai souvent vu, lors de mes étapes, des tourniquets qui épendent sur les prairies (et près des rivières) le lisier comme on irigue nos champs de maïs en France... Pas très écologique ni raisonné comme amendement... Du coup une partie de ces excréments ne peut pas être retenue par le sol et se retrouve lessivée dans les rivières, puis les lacs, facilitant ainsi la prolifération d'algues nuisibles. J'ai entendu beaucoup de personnes me dirent que leur rivière, qui était claire il y a quelques années, a changé de couleur du fait de la pollution. Certains se plaignent de ne plus voir de poissons dans certains cours d'eau autrefois très peuplés...

En ce qui concerne la consommation d'eau, alors qu'en Auvergne l'eau de notre robinet provient de sources drainées par les terres volcaniques, ici elle provient directement du ciel. Chaque néo-zélandais habitant dans la campagne possède son propre tanque d'eau qu'il remplit par l'eau tombant sur son toit (voir photo). Ainsi, vous entendrez souvent un kiwi vous dire qu'il est temps qu'il pleuve car son tanque se vide. Et dans un pays où l'eau vendue en supermarchés est presque deux fois plus chère que le Coca Cola, il vaut mieux remplir son tanque ainsi ! Mais en cas de pénurie, vous pouvez commander vos quelques centaines de litres d'eau à une compagnie qui viendra remplir votra tanque avec une citerne. Je ne connais pas le prix exact de l'eau vendue en vrac, si certains le savent, rendez-vous sur le forum ! Chez Barry et Alida, l'eau provient d'une nappe phréatique, comme tous ceux habitant en ville.

Voilà pour ce qui est de l'eau dans ce pays. Je vous laisse réagir sur le forum comme vous l'avez fait concernant les maories et le côté écologique de la Nouvelle-Zélande. Mais sachez juste que, encore une fois, la Nouvelle-Zélande n'est pas aussi clean que l'on se l'imagine. Les problèmes écologiques existent dans ce pays et préoccupent de plus en plus la population. A ce propos, tous les kiwis rencontrés sont d'accord avec moi pour dire que les bords de routes sont de vraies poubelles... Je rajouterai que lors de mon petit séjour de 10 jours dans l'île du sud, je n'avais pas remarqué ce problème, car j'ai voyagé en voiture. Et en voiture, ce sont des petites choses que l'on ne remarque pas...

Je vous laisse donc avec ça. Demain je reprends la route avec Caroline. J'avais prévu de partir sur la côte pacifique. Mais il est tombé de la neige sur Ruahine Range (ça caille ici tout de suite !!). Du coup nous allons nous diriger en direction de cette montagne que nous longerons jusqu'à Wellington. Si le vent nous est clément, nous devrions rejoindre Dannevirke demain, après plus de 100 kilomètres de vélo... C'est pas gagné !

Je vous dit à bientot, sûrement lors de mon arrivée à Wellington, la capitale de la Nouvelle-Zélande. J'aurai alors, je l'espère, plein de belles choses à vous dire !

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