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Tour des Balkans à vélo : 5300 kilomètres pour le don du sang


Retrouvez le récit de ce voyage
à vélo dans les Balkans
dans le livre

"Ballade cyclobalkanique"


244 pages dont 10 de photos couleur.
Prix public : 15 euros.
Ballade cyclobalkanique. 5300 kilomètres à vélo pour le don du sang

Vingt-cinquième étape : Dubrovnik - Stolac, 125 km - De retour en Bosnie !


Je quitte le camping à 5h00, dans la pénombre. Il fait déjà chaud sur la côte croate. La route s'élève en direction de la Croatie. La même route que j'avais descendu quelques jours plus tôt 5h45. Lendemain de cuite au poste croate. L'officier débraye et mal rase à la flemme de se lever. De mon côté, je n'ai pas envie de me soumettre aux humeurs de son mauvais réveil. Je sors mon passeport l'air de lui dire "si tu le veux, faudra te bouger". Il ne bouge pas et me fait signe de lui apporter le passeport. Je le regarde d'un air abruti et m'exécute en faisant des signes d'incompréhension de la tête. Finalement il me met un tampon sur mon passeport comme il trinquerait avec son camarade officier après une dizaine de bières : d'un geste imprécis et violent. Décidemment, les croates au réveil, ce n'est vraiment pas génial...

Je rentre en Bosnie, pour la quatrième fois depuis le départ de mon tour. Je suis dans la montagne, plus fraîche que la côte. J'apprécie le vent frais sur ma peau. Cela faisait bien longtemps ! Je traverse Trebinje à 6h45 et continue ma route. Je grimpe le long de la montagne qui domine cette ville. Vu d'en haut, cette ville me donne encore plus l'impression être implantée dans un désert La montagne que je gravis est abrupte et chaotique. Quelques bergers gardent des brebis cherchant l'herbe rase et sèche entre les rochers.

L'arrivée à Bileca est annoncée avec le lac de Bilecko. Je pensais arrêter ici pour la nuit. Mais il n'est que 9h00 et cette ville ne me plait guère. Mauvaise ambiance. Je continue alors ma route avec une nouvelle montée Au sommet, me voila sur un vaste plateau envahit par des petits arbres ne dépassant pas les quatre mètres de haut. Ici la route est plus tranquille et j'arrive à apprécier le décor malgré la chaleur naissante. La journée s'annonce encore une fois très chaude. Plus loin, les arbres laissent place à une vaste plaine agricole, coincée entre les montagnes. Mais sur cette route, il n'y a personne. Toutes les maisons que je vois sont détruites maisons sans toit ni fenêtres. Je rencontrerai par chance un couple de paysans qui me rempliront mes gourdes désespérément vides, ainsi qu'un verre de coca. On a beau faire, même au milieu de nul part, on trouvera toujours du coca. Cela dit en Bosnie j'éprouve de grandes difficultés à me ravitailler en eau alors que jusqu'ici cela n'avait pas été un problème majeur.

Le reste du parcours est tranquille côté relief, mais de plus en plus chaud côté température. Dans la dernière descente dans les gorges de Bregava, la chaleur me brûle littéralement le visage. Je m'arrêterait faire quelques courses à Stolac. Nous sommes dimanche mais, comme dans tous ces pays, il y a toujours un petit magasin ouvert pour se ravitailler. Chose faite, je me dirige de nouveau dans les gorges de Bregava. En effet, tout le monde semble s'y baigner, et j'ai une furieuse envie de faire de même Je suis brûlant, il me faut de la fraîcheur !`

Une plage est remplie de monde. Je m'y dirige avec mon vélo, me disant que ce sera un endroit idéal pour planter ma tente. Mais j'ai le temps, il n'est que 13h00. Arrive sur la plage, 2, 4, 8, puis 16 gamins s'attroupent autour de moi et mon vélo Leurs mains sont partout sur Teressa, j'ai peur de laisser des plumes dans la bataille. Ils posent plein de questions. Deux d'entre eux parlent anglais, à leur grand désespoir. Les voila traducteurs de questions aussi stupides les unes que les autres ! Mais tout cela se fait dans la bonne humeur. Je mettrai une demi heure avant de leur faire comprendre que j'aimerai qu'ils me laissent tranquille au moins 1 minute, le temps que je me change. Pas question de me changer dans toute cette agitation. L'un d'entre eux pourrait partir avec ma serviette nouée autour de la taille avant même que j'ai le temps de mettre mon caleçon ! Je terminerai après midi avec ces gamins, et notamment deux d'entre eux qui parlent anglais et français Ils sont partis durant la guerre en France ou au Pays de Galle et reviennent ici pour les vacances. Leurs parents sont Bosniens mais ne sont pas revenus ici pour travailler après la guerre. Mais comme beaucoup de bosniens, ils sont partis avec leurs enfants pour rester en vie.

Finalement je les quitterai. Pas question de dormir ici. Je remonterai la rivière et m'installerai 4 kilomètres plus haut dans un petit paradis, sur une berge enherbée. Accable par la chaleur, je n'avais pas prêté attention à la beauté de cette vallée En fait, elle m'était apparue très pale du fait de la très forte chaleur. Mais en cette fin de journée, elle est tout autre. Au sommet, les derniers rayons du jour éclairent seulement les quelques rochers nus, leur donnant une couleur rosée. Plus bas, la verdure prend du relief et apparaît avec plusieurs nuances de couleurs. Enfin en bas, la rivière est d'un bleu magnifique dans ses endroits les plus profonds. Cette dernière regorge d'écrevisses. Jamais je n'en ai vu autant. Si je ne me trompe pas, cela est signe d'une excellente qualité. Je m'amuserai à en pêcher quelques unes. Mais ne sachant pas si cette espèce est protégée, ni comment les cuisiner, je les relâcherai pour leur plus grand bonheur. Je terminerai ma journée par un bon bain frais dans cet endroit magnifique. Avant de me coucher, je me dirai que oui, définitivement, la vie cyclopédique est pleine de plaisirs simples qui, les uns assembles aux autres, permettent de passer les nuits les plus paisibles qu'ils soit. La vie est belle à dormir au pied du lit de la Bregava.

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