Retrouvez le récit de ce voyage à vélo dans les Balkans dans le livre 244 pages dont 10 de photos couleur. Prix public : 15 euros. |
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Je laisse ma tente et mes bagages près du bar pour m'offrir un petit tour léger dans le parc national de Tara. 20 premiers km d'une grande douceur. Je me réveille tranquillement en même temps que la Serbie après une nuit pluvieuse. Puis j'arrive au barrage hydro-électrique de Perucac Vrelo. La commence une longue montée de 15 kilomètres, pendant laquelle je me dis que c'est une bonne chose d'avoir laisse mes affaires en bas ! La montée est magnifique, splendide ! La Drina, frontière naturelle entre la Bosnie et la Serbie, s'écoule paisiblement a mes pieds alors que la Bosnie s'étale devant moi, de plus en plus grande. Au sommet je ferai le tour d'un autre lac. Je croyais faire une petite balade. Le parcours s'avère plus long que prévu et très casse pattes. Le tour du lac me prendra 30 kilomètres 30 km de pure beauté, dans un paysage fabuleux. Je me crois dans les Alpes, la nature s'agite autour de moi et m'émoustille.
Puis je reviendrai sur mes pas pour une longue descente (celle que je venais de monter) sur Perucac Vrelo. L'occasion pour moi de préciser que la carte Michelin concernant les Balkans est une catastrophe, ce qui est surprenant de leur part. Beaucoup de routes ne sont pas marquées alors qu'elles sont en très bon état, et toutes les montées ne sont pas signalées non plus. Bref, je la déconseille très fortement. La carte que j'ai prise à l'office de tourisme de Belgrade m'est bien plus utile.
A Perucac, Vladimir m'offre une bière (une de plus !). Je lui dit que je vais dans le Monténégro Il me dessine alors un itinéraire passant pas Visegrad. Je comptais bien y aller, après avoir lu le livre "le pont sur la Drina" de Ivo Andric, Prix Nobel de littérature (merci Albert et Maryvonne pour m'avoir conseille ce livre, que j'ai trouve magnifique). Mais je comptais également passer par Gorazde, ville qui fut partiellement détruite par la guerre. Vladimir se fâche et me dit que je n'ai rien à voir là-bas, qu'il n'y a rien. En fait comme beaucoup de Serbes Vladimir ne veut pas que je reparte avec cette image de la Serbie, celle de Milosevic. Pour lui, Gorazde, comme Srebrenica, ce n'est pas les Balkans. C'est un homme, un seul : Milosevic. je lui explique mon point de vue. Je suis parfaitement d'accord avec lui. Je suis allé à Srebrenica et j'irai à Gorazde, mais c'est juste pour ma culture personnelle. Pour moi, les serbes sont des gens magnifiques, formidables, qui m'ont accueilli comme jamais personne ne l'avait fait auparavant. Alors l'image que je retiendrai de la Serbie ne sera certainement pas celle de la folie d'un homme, mais bien celle de son peuple, complètement différente. Nous nous quittons alors sur une bonne poignée de main. J'irai a Gorazde, mais Vladimir est rassure par mon argumentaire, qui est des plus sincère.
De retour au bar un ami du patron insiste pour me payer à boire. Je n'ai pas d'autre choix que d'accepter. Décidément ces serbes, ils ne nous laissent jamais tranquilles ! Puis je les quitterai car il me faut avancer un peu aujourd'hui. L'étape de demain s'annonce longue et difficile. Je remets tout sur mon vélo et remercie Miloje pour m'avoir permis de planter ma tente ici et pour toutes les bières. Il me demande de revenir plus tard, avec mes amis cette fois-ci !
Il est 18h30 lorsque je pars. Une montée Le coucher de soleil embrase la Drina. Magnifique image. C'est cette image que j'aimerai retenir à jamais en quittant ce pays. Une image de douceur et de paix. Ce soir je planterai ma tente pour la dernière fois en Serbie. J'ai un pincement au coeur et les larmes aux yeux. Ce pays m'a ému. J'y ai appris tellement de choses. Beaucoup de personnes avant de partir me disaient que j'étais fou de venir en Serbie, que était dangereux... Oui, en effet, c'est un pays très dangereux. Vous avez de grandes chances de vous faire kidnapper par de jolies demoiselles ou de vous faire assommer par des litres de Pivo (bière).Voila les deux gros risques de ce pays. Mais j'ai été fort et j'ai résisté, avec difficulté parfois. Ce passage ici a montre, encore une fois, que nous vivons sur des a priori, et que ce que les medias nous montrent n'est pas la réalité. Bien sur il y a eu la guerre et la situation politique est toujours tendue. Mais le peuple, lui, est bien différent et loin de tout cela. C'est tout du moins mon opinion après avoir passe une courte semaine ici.
Je planterai ma tente dans un près non loin de la route. Loin de toute l'agitation que j'ai connue ici, je passerai une nuit paisible, seul, pour digérer cette semaine d'une richesse exceptionnelle. Serbie je t'aime, je veux revenir !
PS : en Serbie, vous trouvez de nombreuses sources d'eau sur le bord de route, associées à une plaque commémorative. En espérant qu'il ne s'agisse pas d'une personne décédée après voir bue l'eau de source...!
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