Retrouvez le
récit de ce voyage à vélo dans les Balkans dans le livre 244 pages dont 10 de photos couleur. Prix public : 15 euros. |
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Un court message au milieu d'étape. Je viens d'aller faire un tour à Budva car tout le monde me le conseillait. J'y ai trouvé une ville super touristique, où tout le monde y vient pour se dorer la pilule. La route pour y aller n'était pas géniale, avec un énorme trafic, beaucoup de grosses bagnoles qui n'en ont rien à faire des cyclistes... Et Kotor c'est pareil. Malgré le fait que ce soit dans un cadre paradisiaque, je ne prends pas plaisir à me prélasser sur les plages et à flemmarder dans les rues. La route pour aller au camping est très dangereuse. Je n'ai jamais autant pesté contre les automobilistes... Donc là je m'en vais, direction Dubrovnik. Mais je me dis que si toute la côte croate est ainsi, il va falloir que je me trouve une alternative... Pour une fois, le contraste ne m'amuse pas du tout. Je me sens très petit et de trop sur la route avec mon vélo Pourtant, jusque la, j'ai réussi a tenir fièrement ma place sur la route. Les plus faibles voitures de Serbie s'arrêtaient derrière moi dans les montées, coupées dans leur élan. A mon grand tord parfois, puisque la relance s'accompagnait généralement d'un énorme nuage de pollution, qui m'obligeait a m'arrêter a mon tour. Dans la grande descente de Moraca, j'ai réussi à faire attendre derrière moi un énorme camion à deux remorques, vociférant de tous ses klaxons (oui oui, moi aussi je t'ai vu). Même les chauffards de bus, pourtant la pire espèce du règne des mauvais conducteurs anti cyclistes, devaient se faire une raison : on ne double pas un cyclovoyageur en mission lorsqu'une voiture arrive en face.
Mais ici, face au touriste avide de crème solaire et de bikinis, je me vois dans l'obligation de m'incliner. Aveugles par le soleil, ces automobilistes fous furieux en oublient les codes de bonne conduite, si peu qu'ils ne les ai jamais connus...
Je contourne le Fjord, refusant de prendre le Ferry qui m'aurait fait
économiser 40 kilomètres Sur le chemin je retrouve les
deux cyclos autrichiens sur une plage. Je m'arrête pour les
saluer une dernière fois. Après Kotor le trafic devient
bien moins dense, tout le monde utilisant le Ferry. Je réentends
les cigales, preuve que la nature reprend le dessus. Mais la chaleur
est encore intense aujourd'hui. Il fait chaud, très chaud...
Igalo est le dernier village du Monténégro Une fois
passe, la route est étonnement calme, au point que je me demande
si je ne me suis pas trompé de chemin. En fait, il y a peu de
passage entre Croatie et Monténégro. Chacun à sa
côte et ses plages, chacun reste chez soi. J'arrive au poste
frontière après 131 km. Il est 15h30. Rien à
signaler.
La route s'élève en pente douce sur 15 kilomètres
Puis je retrouve la mer à Cavtat. La montagne aride plonge dans
la mer d'un bleu éclatant. Sous la route, un décor de
villas avec piscines. Nous sommes bien loin de la Croatie du Nord.
Bienvenue sur la côte croate, riche et luxueuse !
Après une autre longue montée, j'aperçois enfin
Dubrovnik, en bas. Mais je ne m'y arrête pas, j'ai d'autres plans
en tête. En effet, j'ai une semaine d'avance sur
l'itinéraire prévu, alors je compte aller faire un tour
du cote de la Péninsule de Peljenac, dont on m'a vanté la
beauté. Dubrovnik sera pour plus tard, pour le 20.
A dix kilomètres de Dubrovnik, un petit village côtier.
Zaton. Il me faut trouver un bar pour me ravitailler en eau. Au lieu de
cela j'y trouve un petit camping d'apparence convivial. J'ai
déjà pédalé 180 kilomètres, je suis
crevé. Je décide de m'y arrêter. Le patron m'invite
à m'asseoir dans le fauteuil en face de la table. Je m'y affale.
Je lui dis alors que je voudrai planter ma tente ici, que je suis seul
avec mon vélo.
- Vous êtes venus avec votre tente et à vélo ?
- oui, ma tente et mon vélo...
- Alors vous êtes mon invité !
- Vraiment ?!
- oui, mais a une condition. Il vous faut partir avant 9h00 demain matin, à cause contrôles.
- Si ce n'est que ça, pas de problème !!
Me voilà installé. J'irai piquer une tête dans la
mer. Plaisir subtil que celui de refroidir son corps brûlé
par le soleil et l'effort dans cette belle mer adriatique. Puis je
passerai un peu de temps à discuter avec mes voisins suisses,
avant d'aller me coucher, épuisé. C'était la plus
longue étape jusqu'à présent...
Etape précédente : Podgorica - Kotor
Etape suivante : Zaton - Trstenik
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