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Tour d'Europe vélo moto ; 5433 km pour le don du sang.

Retrouvez le récit de ce voyage
à vélo moto dans le livre

"Tour d'Europe vélo moto"


152 pages dont 8 de photos couleur.
Prix public : 15 euros.
DVD également disponible : 8 euros
Tour d'Europe vélo moto. 54300 kilomètres à vélo et moto pour le don du sang

Troisième étape : Les vans – Rémuzat, 143 km

Le coq a remis ça à la même heure. A peine ai-je posé les deux pieds par terre que mes tendons me rappellent à l’ordre. Apparemment, ils n’ont pas aimé la journée d’hier et me le font savoir. Je n’avais encore jamais eu mal au tendon gauche… Aujourd’hui il décide de faire comme son copain. Pas très sympa. Je commence à flipper pour cette troisième étape, qui, du coup, s’annonce difficile. Nous quittons Les Vans pour rejoindre Vallon Pont d’Arc. Le magnifique bois de Païolive, à cinq kilomètres du lieu de départ, nous dresse une haie d’honneur sinueuse et ombragée. Les terrains pauvres de cette région de l’Ardèche donnent des forêts très particulières, où le stade climax ressemble à un taillis. Les vieux chênes multi centenaires ne dépassent pas les quatre mètres de haut et s’accrochent solidement aux blocs de calcaire. Un univers étrange en cette heure matinale…

La montée au dessus de Vallon Pont d’Arc, en direction de Bourg-Saint-Andéol offre des paysages similaires à ceux des gorges de l’Ardèche, situées juste à côté. Sur le plateau, les champs de lavande nous accueillent, affichant les belles couleurs du midi. Nous nous enivrons de mille sensations douces et subtiles avant que la suite du voyage ne se dessine devant nous : les premiers massifs alpins nous font face, solides remparts majestueux. Le message est on ne peut plus clair : vous voulez aller en Italie, alors soyez costauds ! Avant d’attaquer la partie la plus difficile du tour, une longue descente nous conduit à Bourg-Saint-Andéol, dans la vallée du Rhône. Ayant bien compris le message, nous faisons le plein d’énergie ! Pause déjeuner.

On repart à midi pour traverser cette vallée industrielle de la Drôme. De magnifiques centrales nucléaires nous saluent… Entre nous, il vaut mieux avoir en face de soi des éoliennes plantées sur le Cézallier ou le Mézenc, plutôt que ces bâtiments peu distingués… Nous les abandonnons sans regret sur le bord de la route, pour gagner la route touristique des Côtes du Rhône. C’est nettement mieux ! Pas de dégustation prévue au programme, mais un tableau resplendissant. Les couleurs sont saisissantes ; le vert clair des vignes se mélange au doré des céréales. A notre droite, le Mont Ventoux nous observe, majestueux. Devant nous, se dressent les Pré-Alpes, de plus en plus imposantes. Nous passons une journée très colorée dans le midi !

Comme les tendons ne sont pas joueurs aujourd’hui, nous décidons de raccourcir le trajet. Nous resterons sur des axes moyens, qui évitent les détours à rallonge, et surtout, cela nous permet de rattraper une gare en cas de besoin. La douleur est très présente, et Fabien et moi regardons très attentivement les possibilités ferroviaires de la région. Mais finalement, nous n’aurons pas besoin de grimper dans un wagon, même si l’idée nous a trotté dans l’esprit ! Heureusement ! Le train est le dernier recours, comme l’euthanasie pour un chien mourant. Pas question de faire quelques kilomètres sur une voie ferrée, quitte à ne pédaler que sur une jambe.

Nous regagnons la D 94 à Nyons (toujours le département de la Drôme) et longeons désormais un des affluents du Rhône : l’Eygues (ou Aigues) après avoir traversé le « Pont de l’Europe » (dédicace pour les Jeunes Européens d’Auvergne ;-)). Très vite, nous rentrons dans des gorges profondes. Les anticlinaux et synclinaux se succèdent et nous abritent du soleil, dominant une route sinueuse qui fera le plaisir des motards. On sent que les Alpes ne sont pas loin ! Finalement nous nous arrêtons au camping de Rémuzat, au nord de Nyons.

Nous en avons pris plein les yeux toute la journée. Le temps était au beau fixe et les paysages très variés. Demain, on ne pourra pas y échapper, nous affronterons les Alpes, les vraies ! Nous tenterons de rejoindre Briançon dans la journée (environ cent soixante dix bornes), mais cela dépend exclusivement des tendons. Les muscles se portent à merveille en revanche. C’est vrai que je roule très doucement pour les ménager, ce qui est assez frustrant : j’ai une énorme envie d’avaler les kilomètres à pleine vitesse, mais je dois me raisonner si on veut faire ce Tour à vélo et non pas en train ! C’est comme si j’étais au guidon d’une moto hyper sportive et que je ne pouvais pas passer la troisième vitesse… Frustrant !

Sinon, à chaque arrêt Fabien en profite pour faire la promotion de notre action, et donc du don du sang. Parfois des personnes viennent à notre rencontre, intriguées par le drapeau, les grosses valises et ces deux individus bizarres… Ils repartent avec un petit prospectus les invitant à visiter notre site ! C’est sympa de rencontrer des personnes et de voir que ça leur plaît. Pourvu qu’ça dure.

Nous avons parcouru 143 kilomètres, en 6h35 minutes. Nous avons dû changer d’itinéraire du fait de mes deux tendons d’Achille qui faisaient la grimace ce matin. Nous suivrons donc la D 94 jusqu’à Briançon, en passant par Gap. Nous ne gravirons pas le col de l’Izoard. Nous sommes au début du Tour. Les deux premiers jours ont été très fatigants du fait de la fin des préparatifs et du changement radical de rythme de vie. Nous avons besoin de repos, tous les deux. Mes fesses ne sont également pas très contentes du voyage. J’essaye de gérer mes problèmes internes (tendinite et mal de c..) du mieux que je peux, mais c’est pas toujours facile de satisfaire tout le monde ! Fabien a toujours mal à son pied. On a fait le plein de pommades ce matin. J’ai également fait une petite chute, sans gravité. Un nid de poule a traversé la route sous mes roues. J’ai pas trop cassé d’œufs, avec juste des petits bobos à la cheville, genou et fesse. Pour l’an prochain, il faut absolument que l’on se fasse sponsoriser par Hansaplast, ils ne pourront pas nous le refuser !

La mise à jour du site Internet est également laborieuse. Dès que l’on demande aux gens si on peut utiliser leur prise téléphonique pour mettre à jour notre site, ils font de gros yeux. On a beau leur dire que nous avons un forfait Internet, et que cela ne leur coûte que le prix d’une communication locale, ils trouvent toujours quelque chose pour dire que ça ne marche pas… Alors on rame un peu pour se connecter. Eh oui, Internet fait encore peur à beaucoup de gens. Pour cette étape, on s’est finalement connectés dans un bar. Le patron nous a fait payer six euros pour les vingt minutes de communication… Gloups. On a pas idée comme les communications locales sont chères dans les Alpes… Merci patron, on s’en souviendra !

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